3 sur 10. C’est le nombre de retraités français qui ne reçoivent pas la pension complète à laquelle ils ont droit. Clovis est là pour vous aider à préparer sereinement votre départ !
L’état actuel des retraites en France
Comprendre le fonctionnement des retraites en France est essentiel pour prévoir l’avenir. Le système repose sur trois niveaux :
- La retraite de base obligatoire, qui se fonde sur un principe de solidarité intergénérationnelle.
- La retraite complémentaire, également obligatoire, basée sur un mécanisme de répartition.
- Enfin, la retraite supplémentaire, constituée grâce à des cotisations volontaires versées sur des plans d’épargne salariale ou des dispositifs d’épargne individuelle.
Décryptage des différents régimes de retraite
La France compte plusieurs services, régimes et caisses de retraite, chacun ayant son propre rôle et fonctionnement. Voici un aperçu :
Retraite de base
Les différents dispositifs d’épargne pour la retraite
- Plans d’épargne salariale : PEE, PERCO, PEG, PEI.
- Dispositifs d’épargne individuelle : PERP, Préfon, contrats Madelin.
Le système de retraite français remonte à 1945, lors de la création de la Sécurité sociale. À l’époque, l’objectif était d’établir un régime d’assurance vieillesse couvrant l’ensemble de la population. Cependant, cette proposition a été controversée et rejetée en raison des résistances des différentes catégories socio-professionnelles. Malgré cette diversité, des mécanismes de solidarité ont été mis en place entre les régimes et à l’intérieur de chacun d’eux. Il est important de noter que la réforme des retraites pourrait apporter des changements significatifs à cet équilibre.
Les chiffres clés de la retraite en France
Au 31 décembre 2019, la France comptait 14,5 millions de retraités affiliés au régime général de la sécurité sociale (CNAV). Sur toute l’année 2019, 835 490 nouvelles retraites ont été attribuées, dont 662 852 étaient des retraites personnelles et 172 622 étaient des retraites de réversion. À cette époque, on dénombrait 6,4 millions d’hommes retraités et 8 millions de femmes. Voici quelques données essentielles pour mieux comprendre le système français :
- En 2020, 14,4 % du PIB étaient consacrés aux retraites.
- En 2019, 481 850 retraités percevaient le minimum vieillesse.
- En 2018, l’âge moyen de départ en retraite était de 74,3 ans.
- Actuellement, l’âge minimal de fin de carrière est de 62 ans pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1955.
L’épargne retraite : un sujet souvent négligé
Pourtant, les Français ne semblent pas se précipiter vers les produits d’épargne (comme le PER, l’assurance vie, etc.). Environ 46 % d’entre eux n’épargnent pas pour compléter leurs revenus à la retraite, et parmi ceux qui le font (54 %), 60 % le font de manière sporadique. Pourtant, ces produits d’épargne présentent de nombreux avantages, tels que la possibilité de déduire les sommes investies de leur revenu imposable ou la faculté de recevoir un versement en capital en cas de besoin.
Jusqu’à quel âge les Français sont-ils prêts à travailler ?
Parmi les actifs, 41 % affirment être prêts à travailler à temps plein jusqu’à l’âge de 65 ans. En revanche, 62 % des Français en activité sont disposés à travailler jusqu’à 65 ans, mais à temps partiel au cours de leurs trois dernières années de travail. Les désirs de départ à la retraite varient également en fonction des revenus : plus les Français gagnent peu, plus ils souhaitent prendre leur retraite tôt. Par exemple, 43 % de la population active gagnant moins de 1 200 € par mois est prête à travailler à temps plein jusqu’à 65 ans, tandis que ce chiffre passe à 50 % pour ceux qui gagnent plus de 4 000 € par mois.
Quelle pension pour une retraite confortable ?
Pour de nombreux Français, la retraite s’accompagne d’une baisse de revenus, ce qui peut affecter leur niveau de vie. En moyenne, cette baisse est estimée à :
- 25 % pour les salariés du secteur public.
- 35 % pour les salariés du secteur privé.
- 45 % pour les cadres.
Selon une étude de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (INPES) menée en 2015, voici les montants nécessaires pour un niveau de vie décent à la retraite :
- Pour une personne retraitée seule, propriétaire de son logement : 1 150 € par mois. Ce montant inclut les dépenses essentielles de la vie quotidienne (logement, nourriture, transports, soins médicaux, etc.) ainsi que les activités sociales (voyages, sorties, achats, etc.).
- Pour un couple de retraités, propriétaires de leur logement : 1 768 € par mois. Ce montant est réparti entre différentes catégories de dépenses, telles que l’alimentation, les transports, la santé, le logement, la vie sociale, l’équipement, l’habillement, l’hygiène et les services bancaires.
Calcul de votre pension de retraite
Vous vous demandez combien vous recevrez à la retraite ? Pour le savoir, il faut additionner les pensions de deux régimes obligatoires : la retraite de base et la retraite complémentaire.
Retraite de base : Pour calculer la retraite de base, les caisses de retraite se basent sur le Salaire annuel moyen (SAM), qui prend en compte les 25 meilleures années de votre carrière en termes de salaire. Si vous remplissez les conditions d’âge et de cotisations requises, vous bénéficierez d’un taux “plein” équivalant à 50 % du SAM. Sinon, le montant de votre pension sera affecté par des coefficients de proratisation, des décotes ou des surcotes, en fonction de votre situation. La retraite de base est généralement versée par la CNAV.
Retraite complémentaire : La plupart des régimes de retraite complémentaire fonctionnent sur la base de points accumulés en échange des cotisations prélevées sur votre salaire. Ces points ont une valeur d’achat qui sert de base pour calculer votre rente. Pour estimer le montant de votre retraite complémentaire, il suffit de multiplier le nombre de points acquis par la valeur unitaire du point au moment de votre départ en retraite. L’Agirc-Arrco gère généralement la retraite complémentaire des salariés du secteur privé.
Quel est l’âge de départ en retraite ?
L’âge légal de départ en retraite en France est de 62 ans pour les personnes nées après 1955, sauf exceptions. Pour ceux nés avant cette date, l’âge minimum de départ varie :
- Personnes nées avant le 1er juillet 1951 : 60 ans,
- Personnes nées entre le 1er juillet et le 31 décembre 1951 : 60 ans et 4 mois,
- En 1952 : 60 ans et 9 mois,
- En 1953 : 61 ans et 2 mois,
- En 1954 : 61 ans et 7 mois,
- En 1955 : 62 ans.
Cependant, atteindre l’âge minimum ne garantit pas nécessairement une retraite à taux plein. Le montant de la pension dépend du nombre de trimestres cotisés, qui varie en fonction de l’année de naissance.
Fiscalité de la retraite en France
Les pensions de base et complémentaires sont soumises à l’impôt sur le revenu selon le barème progressif. Les tranches d’imposition s’appliquent de la même manière aux pensions qu’aux revenus d’activité, avec une réduction automatique de 10 % par l’Administration fiscale. Cependant, les montants de déduction minimum et les plafonds diffèrent entre les revenus de l’activité et les pensions.
Il est également important de noter que de nombreuses aides et prestations sociales perçues en plus de la pension de base sont exonérées d’impôt sur le revenu. C’est notamment le cas du minimum vieillesse (Aspa, Asi et les allocations du minimum vieillesse), de la majoration pour assistance d’une tierce personne, de l’Allocation personnalisée d’autonomie (Apa) et de certaines pensions inférieures à un seuil spécifique.
Prélèvement à la source et retraite
La transition vers le prélèvement à la source n’a pas modifié les modalités de calcul de l’impôt, mais simplement sa méthode de collecte. Ce changement a entraîné l’effacement de l’impôt sur les revenus courants de 2018, considérée comme une année blanche. Les contribuables devaient toujours déclarer leurs revenus de 2017 au printemps 2018, ce qui a permis à l’administration fiscale de leur attribuer un taux d’imposition en septembre 2018 (accessible sur l’espace particulier www.impots.gouv.fr). Ces taux ont ensuite été communiqués aux caisses de retraite, qui les utilisent pour prélever l’impôt mensuellement sur les pensions.
L’impact de la réforme des retraites
En 2019, le gouvernement Macron a franchi une étape importante dans le domaine des retraites. Suite à la nomination de Jean-Paul Delevoye en tant que Haut commissaire à la réforme des retraites, ce dernier a présenté un rapport à l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, contenant des recommandations pour cette réforme majeure. Les principales propositions incluent :
- La création d’un système universel regroupant les 42 régimes existants.
- L’application d’un taux de cotisation identique pour tous les actifs.
- L’établissement d’un âge pivot de 64 ans, basé sur un système de bonus/malus.
- Une pension minimale de 1 000 € par mois pour une carrière complète.
- L’introduction de droits familiaux permettant une majoration de 5 % par enfant et un supplément de 2 % à partir du troisième enfant.
- La généralisation du système de réversion des pensions, équivalant à 70 % de la fraction de pension.
Bien que la crise sanitaire liée au Covid-19 ait freiné cette réforme, elle reste à l’ordre du jour en 2020. La réforme affectera différents groupes de personnes en fonction de leur année de naissance. Les générations nées avant 1975 continueront à bénéficier du système actuel basé sur les trimestres et les points. Les générations nées après 1975 basculeront progressivement vers le nouveau système à partir de 2037. Enfin, les personnes qui entrent sur le marché du travail en 2022 cotiseront en fonction du nouveau système universel dès leur entrée dans la vie active.
Cette réforme, qui vise à fusionner les 42 régimes de retraite existants en France, devrait apporter de nombreux changements avant sa mise en œuvre définitive.”
Note : Les informations fournies dans cet article sont à titre informatif et ne constituent pas un conseil financier. Pour des conseils personnalisés concernant votre situation de retraite, veuillez consulter un professionnel spécialisé en finances personnelles et en gestion de patrimoine.