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Quelle sera votre retraite selon votre métier, votre secteur et votre régime ?

Les Français perdent en moyenne 40% de leurs revenus au moment de la retraite, un constat qui souligne l’importance des systèmes de retraite par métier. Chaque profession a ses propres régimes et dispositifs de retraite, se répartissant sur trois niveaux : de base, complémentaire et supplémentaire. Les règles varient considérablement entre le secteur public, le privé, les indépendants, les agriculteurs et les salariés “à statut particulier”.

La retraite des employé(e)s du secteur public

Pour les fonctionnaires, la pension de retraite est calculée en fonction du dernier traitement indiciaire perçu pendant au moins 6 mois, de la durée d’assurance retraite et du nombre de trimestres pris en compte pour le calcul de la pension. Les fonctionnaires (instituteurs, soignants, militaires, policiers, etc.) bénéficient de régimes spécifiques liés à leur secteur (fonction militaire, académique, hospitalière) et à leur statut (titulaire, contractuel). En moyenne, 62 % des fonctionnaires retraités perçoivent une pension inférieure à 2 100 € selon l’Échantillon inter-régimes des retraités publié par la Drees.

Retraite de base : Les agents titulaires et contractuels de la fonction publique sont affiliés à différents régimes pour leur retraite de base, notamment l’Assurance retraite pour les agents publics non titulaires et d’autres régimes spécifiques pour les fonctionnaires.

Retraite complémentaire : Les agents contractuels de la fonction publique sont affiliés à l’Ircantec, tandis que les fonctionnaires de l’État, territoriaux, hospitaliers, magistrats et militaires cotisent à la RAFP.

Retraite supplémentaire : Les agents de la fonction publique peuvent opter pour un régime supplémentaire, tel que le Préfon, qui offre des avantages fiscaux.

La retraite des salarié(e)s du secteur privé

Les salariés du secteur privé et les cadres sont affiliés à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) pour leur régime de retraite de base. La CNAV gère notamment le suivi de carrière des assurés, les préparatifs de la retraite et diverses mesures pour l’emploi des seniors. Tous les salariés de la CNAV cotisent également à des caisses de retraite complémentaire correspondant à leur statut professionnel.

Retraite complémentaire : En fonction du statut professionnel, les salariés cotisent à l’AGIRC ARRCO ou à d’autres caisses de retraite complémentaire. La fusion de l’AGIRC et de l’ARRCO a créé l’Argic-Arrco, la principale caisse de retraite complémentaire pour les salariés du privé.

Retraite supplémentaire : Les salariés du secteur privé ont la possibilité d’opter pour des plans d’épargne entreprise ou des dispositifs d’épargne individuelle, tels que le PERP et le PER, pour compléter leur retraite.

La retraite des indépendant(e)s

Les travailleurs indépendants sont répartis en trois catégories : les professions libérales (médecins, avocats, etc.), les artisans, commerçants et industriels, et les exploitants agricoles. Chacune de ces catégories a son propre régime de retraite.

Retraite de base : Les professions libérales sont affiliées à la CNAVPL, tandis que les avocats bénéficient d’un régime spécifique géré par la CBNF. Les artisans, commerçants et industriels sont rattachés au RSI.

Retraite complémentaire : Les travailleurs indépendants cotisent à diverses caisses de retraite complémentaire en fonction de leur métier ou secteur, telles que l’IRCEC, la CARCDSF, la CARME, la CARPIMKO, etc.

Retraite supplémentaire : Les indépendants peuvent souscrire un contrat Madelin pour se constituer une retraite supplémentaire, accompagnée de garanties de prévoyance.

La retraite des agriculteurs et agricultrices

Les exploitants agricoles relèvent du régime de la Mutualité sociale agricole (MSA). Leur retraite de base est calculée en fonction des revenus professionnels, tandis que leur retraite complémentaire dépend des points accumulés tout au long de leur carrière.

Retraite de base : La MSA gère la retraite de base des agriculteurs en prenant en compte leurs revenus professionnels.

Retraite complémentaire : Les agriculteurs cotisent à la CAVAC, qui gère leur retraite complémentaire.

Retraite supplémentaire : Les agriculteurs ont la possibilité de souscrire des contrats Madelin agricoles pour compléter leur retraite.

En résumé, les systèmes de retraite en France sont diversifiés en fonction des secteurs d’activité, des statuts professionnels et des régimes de base, complémentaires et supplémentaires. Chaque travailleur doit prendre en compte ces facteurs pour planifier efficacement sa retraite.

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